Pour qu’une lame de scie à ruban soit efficace et performante, elle doit avoir un bon tranchant. Et pour conserver cette efficacité, il est nécessaire de l’affûter régulièrement. Mais la réalisation d’un affûtage n’est pas à la portée de tout le monde. Certains outils, connaissances, et étapes doivent être respectés dans cette opération. Voici les points importants à savoir.

Peut-on affûter toutes les lames de scie à ruban ?

C’est bien de penser à l’affûtage de sa lame de scie à ruban. Mais encore faut-il savoir si la lame en question se prête à cette opération. En effet, les lames non trempées sont les seules qui sont adaptées à l’affûtage. Pour les reconnaître, il suffit d’observer si elles sont ou non bordées de bleu. Celles qui ont cette bordure sont les lames en acier trempé. Ce sont donc celles qui ne peuvent pas être affûtées. Bien que certains professionnels recommandent parfois de maintenir leurs dentures aiguisées avec une pierre à huile. Et les lames qui ne disposent pas de cette bordure bleue sont donc celles qu’on peut affûter. Ainsi, des lames de différentes marques ne requièrent sans doute pas le même traitement. Par exemple, une lame pour scie à ruban Peugeot ne demandera pas le même entretien qu’une lame de scie Bosch ou Powertec. La fréquence d’affûtage d’une scie à ruban doit également être considérée pour garantir un travail bien fait. Cet aspect peut varier selon la fréquence d’utilisation de la lame, et aussi selon d’autres paramètres. Des paramètres comme le matériau qui constitue la lame, les matériaux qu’elle a tendance à travailler, la denture… Tous ces points rendent parfois l’affûtage d’une lame de scie à ruban un peu difficile. La raison pour laquelle certains préfèrent déléguer directement cette opération à des professionnels. Et pourtant, il suffit de respecter certaines étapes bien distinctes pour réussir cette opération. Trois étapes pour être exact : le nivelage, l’avoyage, et l’affûtage.

Les trois étapes essentielles pour l’affûtage d’une scie à ruban

Le nivelage est une opération dont l’objectif est de remettre chaque dent de la lame à la même hauteur. Pour ce faire, l’usage d’un étau serait nécessaire pour immobiliser la lame et en gardant les dents vers le haut. Une fois que la lame est immobilisée, à l’aide d’une lime plate, on peut limer légèrement la pointe des dents. Le limage doit faire en sorte de remettre chaque pointe au même niveau. Cela peut être un processus fastidieux, minutieux, et qui demande surtout beaucoup d’attention. Après avoir réglé les dents à la même hauteur, il faut à présent régler l’écartement latéral. C’est sur ce point que repose l’avoyage, qui est la seconde étape de l’affûtage d’une lame de scie à ruban. Cet écartement est souvent définir par l’inclinaison par défaut des dents de la lame. Donc, pour réajuster ce point, on aura besoin d’une pince à avoyer. C’est un outil spécifique qui peut être réglé sur un nombre de dents bien précis. Et pour que ce réglage d’écartement puisse très bien se dérouler, il faut commencer à avoyer un côté de la lame. Puis passer ensuite de l’autre côté. C’est seulement après ces deux étapes qu’on pourra ensuite procéder à l’affûtage proprement dit. La réalisation de cette étape se fera au moyen d’un tiers-point. Attention, la taille de cet outil doit correspondre à la denture de la scie. Il s’apparente généralement comme une lame triangulaire qu’on peut incliner de manière à obtenir l’angle souhaité. Les professionnels recommandent un angle de 60 ° pour les lames à denture isocèles. Et un angle de 90 ° pour les lames à denture universelle.