L’impact environnemental est un vaste sujet auquel de plus en plus de personnes et de secteurs de l’économie prêtent attention lors de la prise de décisions quant à la vie quotidienne, notamment. Les informations sur cette question sont particulièrement mises en lumière dans le secteur de la construction, traditionnellement réputé pour ses impacts sévères sur les ressources naturelles et les environnements. Un certain nombre de facteurs non explicites, comme le transport et la résistance des matériaux dans certains climats, contribuent au caractère écologique des matériaux.

Les concepts autour de l’écoconstruction et des matériaux durables

De nombreux matériaux de construction écologiques sont apparus sur le marché pour réduire l’impact environnemental de la construction et de l’exploitation des bâtiments. Mais identifier les matériaux de construction les plus respectueux de l’environnement peut s’avérer délicat, car la définition de la durabilité varie selon les personnes. Le musée BâtiCité, inauguré sur le site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO à Loos-en-Gohelle, dans les Hauts-de-France, est un espace pédagogique destiné à informer les professionnels sur, notamment, les nouveaux matériaux de construction durable. Mais l’écoconstruction est à considérer sur plusieurs dimensions.

Certaines personnes, par exemple, se contentent de vérifier si un matériau provient d’une source locale. Elles recherchent des choses qui sont disponibles, qui n’ont pas besoin de voyager loin, qui utilisent des ressources locales et qui sont facilement disponibles sur le marché de la construction. Mais c’est seulement l’une des définitions de l’écologie. Une autre concerne l’énergie intrinsèque des matériaux.

L’énergie intrinsèque examine les facteurs évidents et non visibles qui contribuent à la durabilité ou au manque de durabilité d’un matériau. Il s’agit de la somme de toute l’énergie nécessaire à l’extraction d’un matériau jusqu’à sa fin de vie. Cela inclut tout ce dont un matériau a besoin pour sa croissance, sa production et son transport, y compris l’eau et les autres ressources nécessaires à la culture des éléments naturels, ainsi que le gaz consommé pendant le transport du produit.

La construction durable tient également compte de l’adéquation d’un matériau au climat dans lequel il est utilisé. Certains matériaux résistent bien aux environnements arides et frais, mais se dégradent dans les zones humides et chaudes. La dégradation et la fréquence de remplacement doivent être prises en compte dans le caractère écologique global d’un bâtiment.

Il n’y a pas de matériau parfait, mais certains sont plus durables que d’autres.

Le béton préfabriqué : un matériau efficace et écologique

Une dalle de béton est façonnée sur le chantier d’un fabricant et expédiée par sections entières sur les sites de construction. Les couches extérieures enveloppent souvent un matériau de remplissage léger, comme la mousse isolante. D’autres versions sont entièrement constituées de béton mais présentent de grands espaces d’air creux, comme les blocs de béton. Les dalles en béton préfabriqué sont généralement utilisées pour les murs et les façades des bâtiments, car elles résistent bien à toutes sortes d’intempéries, mais certains types peuvent être utilisés pour les planchers et les toits plats, notamment les terrasses de toit.

Le béton est en fait assez efficace car même s’il est lourd, il nécessite peu de traitement. Son énergie intrinsèque est vraiment décente.

Le facteur de durabilité des dalles en béton préfabriqué est encore plus élevé que, par exemple, le béton coulé, car les dalles nécessitent souvent beaucoup moins d’énergie pour être produites et assemblées. De plus, la préfabrication du béton permet de durcir correctement le matériau dans un environnement contrôlé, au lieu de l’exposer à une variété de conditions défavorables lors du durcissement sur un site de construction.

Le béton est un excellent moyen de contrôler la chaleur dans un bâtiment, et c’est un matériau de construction très abordable.

Le bois et le métal récupérés et recyclés

L’aluminium et l’acier sont des matériaux à forte énergie intrinsèque en raison de l’énergie requise pour les produire. Mais chaque fois que le métal est correctement et efficacement réutilisé ou recyclé dans de nouveaux produits, son énergie intrinsèque diminue et rend le matériau plus durable. Si l’on considère le tout comme un cycle allant de l’extraction brute à la transformation, à l’installation, à la démolition et à la mise au rebut, lorsque vous en arrivez au recyclage, on supprime pratiquement toute l’extraction brute et la transformation.

Le métal recyclé est un matériau durable qui ne nécessite pas de remplacement fréquent. Il a tendance à ne pas brûler ni se déformer, ce qui en fait une option viable pour les toitures, les supports structurels et les façades de bâtiments. Il est également résistant à l’eau et aux parasites.

Comme pour le métal recyclé, la récupération et la réutilisation du bois réduisent son énergie intrinsèque, qui est déjà plus faible en raison de son poids léger. Le bois est cependant moins résistant, il faut donc évaluer l’intégrité de chaque pièce et la choisir pour un projet approprié. Le bois récupéré peut être utilisé pour une multitude d’usages dans le domaine de la construction, notamment pour les charpentes, les planchers, les revêtements et les coffrages.